Je projette de créer mon activité professionnelle en 2015 en tant que Guide Cyclotouriste Haute Montagne pour Etrangers.
Je relate sur ce blog mes entraînements, reconnaissances de parcours et organisation de ma structure.

mardi 10 juin 2014

Week end Grenoble: Alpe d'Huez et Chamrousse

Ma virée de 3 jours a tenu toutes ces promesses et même supporte mes espoirs et mes idées de projet à venir (que je ne dévoilerai pas ici et maintenant).

Comme anticipé, le programme a bien été façonné par la forme, les conditions météorologiques et les aléas de parcours.
Un de mes objectifs principaux était de me tester dans un col HC connu, j'ai retenu l'Alpe d'Huez comme référence. Le segment Strava en donne les caractéristiques suivantes:

11,3 km à 8% pour 949 m de dénivelé sur lesquels mon classement est 838ème/12244 à ce jour avec un temps de 52min12s et une vitesse moyenne de 13,0km/h. Pas si mauvais pour un premier essai...

D'ailleurs, j'ai remis le couvert le lendemain n'en espérant pas une meilleure performance mais visant une montée plus accompagnée en un dimanche matin. Il n'en fut finalement rien. Bien que mon temps soit légèrement moins bien, j'y ai pris encore beaucoup de plaisir. Au sommet, j'ai entamé un pique-nique à côté de la fontaine où j'y ai rencontré un hollandais, un anglais de Manchester et 3 bikers américains. L'un de ces derniers a immortalisé son ascension en moto avec mon vélo et mon casque sur le podium. C'était très convivial, je n'ai pas compté ses remerciements après lui avoir prêté mon vélo sur proposition. Vraiment trop trop sympa comme expérience !

Reprenons par le bilan avant de donner le détail de chacune des sorties: 3 jours avec les caractéristiques suivantes:
150 km D+ 2400m 6h / 180km D+ 2500m 7h20min / 110 km D+ 2800m 5h

soit au total: 440 km D+ 7700m 18h20

*********************************************************************************
Samedi tout d'abord avec au programme découverte, tests et photos
*********************************************************************************
Je ne savais pas initialement dans quel ordre prendre les parcours possibles prévus: distance, D+, cols objectifs ? Je suis finalement parti sur l'idée que l'Alpe d'Huez est vraiment ma référence à considérer, ce qui en a fait mon choix de première sortie. Peu de temps m'a été nécessaire pour trouver mon début de parcours avec 50km de quasi-plat jusqu'au pied de mon challenge. J'y ai fait de nombreuses photos en roulant, profitant et immortalisant les somptueux paysages de cette portion de circuit. J'ai noté qu'il y avait de nombreux points de ravitaillement en eau de montagne très fraîche, ce qui est non  seulement très appréciable mais surtout fondamental pour des sorties avec des températures élevées.
Au bout de 2h et 50km, j'en arrivais au km 0 de mon ascension pour mes 11,3km d'efforts. Les premiers km sont très ardus, on rentre rapidement dans le vif du sujet avec une position en danseuse, une respiration intense, les muscles fortement sollicités et une vitesse instantanée qui tourne autour des 12 km/h... 2,3 km plus loin, la pente s'allège et on récupère tout doucement pour une suite de montée moins exigeante. De nombreux repères s'offrent au coureur pour se situer, il y a des montées bien plus décourageantes que celle-ci. Ensuite vient le cimetière et on aperçoit la station en hauteur vers 3-4km de l'arrivée. Décidément, ce col soutient vraiment le moral !
Il est intéressant de voir le business de ce col sans être passé par le Bourg d'Oisans, ni par par le sommet, par la présence de photographes qui après 5-6 clichés vous glissent, avec de non-désintéressés sourires et encouragements, leur carte de visite.
Arrivé en haut, ligne d'arrivée franchie en 52min12s, j'observe les chalets et boutiques à l'honneur de l'Alpe d'Huez, de ses 21 virages et de la carte business jouée avec maillots, vélos, accessoires,  services (réparation, location de vélo) à disposition. Cependant une seule chose m'intéresse vraiment à ce moment: la fontaine ! Et il y en a bien une juste quelques dizaines de mètres après l'arrivée. Je me suis pris à tousser après quelques minutes, il fait plus froid aussi là-haut et mon coupe vent se relèvera non pas être un luxe mais une indispensable nécessité, d'autant plus pour la descente.

Je suis ensuite passé par la station - quartier des Bergers - dans laquelle j'ai fait quelques virées ski l'hiver dernier. Bien déroutant de retrouver ces lieux, avec pistes et téléphériques, dénués de manteau blanc.

Je suis redescendu par le col de Sarenne, dont l'état est bien piteux. Le revêtement est en mauvais état, plein de graviers, étroits, et virages serrés. Je me suis dit que ce ne serait pas un endroit où repasser. Hors, il y a eu cette surprise, d'un autre danger sur la route qui m'a forcé à m'arrêter d'urgence, mais qui m'a tout autant émerveillé: un troupeau de moutons. 300 têtes au moins, des bêlements à ton va en une cacophonie absolue. Quel plaisir de se trouver en pleine nature, avec un si beau paysage et panoramas, la flore locale et des animaux attendrissants à m'en faire oublier quelques instants que je suis là pour rouler !!

*********************************************************************************
Dimanche rebelote et canicule
*********************************************************************************
Au deuxième jour de mon aventure, j'ai pu partir plus tôt avec l'idée d'une sortie longue en distance et  en temps et le Galibier comme objectif en tête. Je comptais, avant le départ et pendant les premiers kilomètres, passer le Bourg d'Oisans et me rendre directement au pied du célèbre géant. Mais il y a des forces invisibles, attractives tels des chants de sirènes, on ne passe peut être pas au pied de l'Alpe d'Huez sans se retrouver inévitablement envoûté par l'idée d'y monter au sommet...
Mon programme devint alors de monter l'Alpe d'Huez, de redescendre le col par où j'y suis monté cette fois, et de rallier ensuite le Galibier.
Je prévoyais de passer le petit plateau cette fois, avec une idée de test plus en vélocité mais aussi pour soulager mes jambes des efforts en puissance déjà consentis la veille. Malheureusement, le dérailleur pour je ne sais quelle raison ne fut pas du tout coopératif et je dus me résoudre à grimper avec le même braquet que la veille, dur, dur pour les jambes et la tête...
La montée se passa sur un même tempo que la veille même si évidemment j'étais un petit ton en dessous. Les photographes eurent droits cette fois à des sourires préparés et des poses en danseuse coopératives pour les deux séquences shooting. Les photos, visualisées à mon retour, étaient vraiment réussies, de vrais professionnels. Petit bémol cependant, craignant en ce dimanche de ne plus trouver de boulangerie ouverte après mon ascension, j'avais acheté deux pains de céréales au pied de l'Alpe, qui dans mon sac à dos faisaient comme une carapace de tortue sur mon dos qui gâcha quelque peu les photos :(
Arrivé au sommet vers midi, qu'une chose m'importait: le ravitaillement ! J'avais repéré la supérette locale et je me doutais que l'heure de fermeture en ce dimanche matin était proche. A juste raison puisque je ne disposais de pas plus de dix minutes dans les rayons(du magasin pas de ma roue, quand on ne pense que vélo... ;)).
Bilan des courses, oui alimentaires..., du jus d'orange, 500g de fraises et du blanc de poulet pour accompagné mon pain aux céréales monté durement à cette altitude. Le pique-nique s'est alors passé agréablement à la fontaine avec mes rencontres du jour un peu provoquée par l'emplacement où tous les courageux se ruent vers cet élément d'autant plus précieux qu'il fut tant perdu pendant les efforts: L'EAU <3 <3 <3 !

Juste après, rôdant les alentours, je trouvai un "spot" pour une superbe photo. La scène est un superbe panorama, et ici j'y ai amené mon silencieux et dévoué compagnon de route au prix de mes efforts physiques et de son admirable mécanique.
J'y ai trouvé là un rituel, c'est la seconde fois que j'immortalise ainsi mon activité cycliste, une collection en devenir...

La suite fut moins glorieuse, je projettais de m'attaquer au Galibier par le col du Lautaret mais le cagnard se faisait bourreau dès les premiers kilomètres. Je n'avais plus trouvé de fontaine depuis l'Alpe, j'étais à vide, mes performances diminuaient drastiquement hectomètre par hectomètre. Pour preuve, d'autres cyclistes, me rattrapaient et me dépassaient, ça n'arrive jamais !!! Pas plus tard que 20 minutes après les premiers signes de fatigue, des crampes intenses bloquèrent mes cuisses et achevèrent tout espoir de monter au sommet au mental. Cet espoir qui était aussi conditionné par un ravitaillement en eau. Il fallait même en trouver rapidement pour le retour sous peine de se voir finir en panne sèche totale.
J'avais aussi en tête la distance de l'entreprise engagée, avec le Galibier, j'aurais terminé au delà des 200 km, ce qui est conséquent même si le retour est de la descente en bonne partie. La sortie se finit tout de même avec 180 km, 2500 m d'ascension et 7h20 de moulinette, aucune raison donc de rougir pour la performance, pour le coup de soleil oui :)

Sauvé !

Je dus cependant résister à la tentation d'y plonger... :)

Enfin, je terminai cette sortie dans un "drive" d'une célèbre chaîne de restauration rapide pour m'offrir une glace dont je ne pourrais expliquer le réconfort procuré.

*********************************************************************************
Lundi à la fraîche et Chamrousse magnifique
*********************************************************************************
Dernier jour, mon anniversaire !!!

Un anniversaire que je n'oublierai jamais, non pas parce que j'étais seul mais parce que je me suis offert trois jours extraordinaires, et ce dernier fut encore plein de merveilles de paysages, de nature, d'expérience mémorable vécue dans ce dernier round.

Le train était à prendre le soir, la chambre d'hôtel à rendre pour midi, et des températures caniculaires annoncées: il fallait partir tôt, très tôt. 5h25 top départ !

Je partis à l'aube, avant même le lever du soleil, mais il ne devait pas tarder. J'étais motivé ce matin par la perspective d'attaquer directement dans le vif du sujet en prenant la direction de Chamrousse et son sommet à 1750m.
J'étais en forme la température aidant à avoir de meilleurs sensations avec un meilleur équilibre thermique. J'avais aussi pris soin la veille de recouvrir toutes mes réserves énergétiques avec fruits, fromage blanc et pâtes.

Je prenais rapidement de l'altitude pour une vue panoramique de Grenoble et de ses montagnes environnantes. Le dénivelé m'a semblé bien doux, je suis monté à un rythme tempo, le revêtement routier, pas particulièrement bon car granuleux,  ne me paraissait pas particulièrement ennuyeux.

Le petit jour se levait sur Grenoble...

En tête dans mon ascension, l'après Chamrousse et l'organisation de la journée dont l'évaluation des risques liés aux fortes températures, mon état physique éprouvé, et les contraintes logistiques (pas de douche si retour hôtel après 11h).

Work in progress...



vendredi 6 juin 2014

Un week end dantesque à Grenoble du 07 au 09 Juin 2014 - Préparation

Premier week end en Isère avec des cols d'exception au programme: L'Alpe d'Huez et Le Galibier en premier plan.

Préparation obligatoire pour une telle expédition, organisation, logistique, tout est à planifier dans le moindre détail pour des sorties réussies.

Tout d'abord le transport Lyon-Grenoble (avec ma carte week-end :)) est prévu ainsi: aller 07/06/14 départ 8h14 de la gare de Part-Dieu / retour le Lundi 09/06/14 en Gare de Grenoble à 19h24. Ensuite, une chambre d'hôtel est réservée pour 2 nuitées à l'hôtel IBIS Université de Grenoble. La chambre est accessible à partir de midi, arrivant avant et ne comptant pas supporter les fourmilles dans mes jambes longtemps, je me changerai directement puis partirai, laissant mes affaires dans la bagagerie. Cet hôtel, comme la plupart, ne propose pas de parking vélo sécurisé. La fois précédente, j'avais pu garer mon vélo en sous-sol mais il avait été difficile de trouver un bon point d'attache. J'avais dormi profondément épuisé par ma sortie du jour mais je n'étais pas si serein et pour le repos, ce n'est pas une solution adéquate. Ainsi, j'ai investi cette semaine dans une housse de vélo pour emmener dans ma chambre un gros bagage supplémentaire :).

Enfin, concernant cette partie de l'organisation, j'ai tracé l'itinéraire gare de Grenoble - hôtel sur un célèbre site de cartographie, puis après "impression écran" du parcours, je me suis envoyé par mail l'image afin d'en disposer sur mon téléphone portable (dont il faudra gérer la batterie et donc limiter l'utilisation en mode GPS).

Bien sûr, j'avais planifié mes circuits au préalable sur Strava et exporté les fichiers .gpx sur mon GPS Garmin 800. J'ai eu l'idée de faire des "impressions écran" des profils avec le kilométrage, ce qui sera d'un intérêt certain pour me repérer dans ma sortie pour les phases d'efforts et de récupération. L'image ci-dessous en révèle bien tout l'intérêt:
Sur ce profil de sortie Alpe d'Huez + Galibier, il est très intéressant de mémoriser qu'une portion de plat (entre les km 35 et 45) permettra d'aborder les 21 virages du premier col cité dans de bonnes conditions de fraîcheur physique.

Mais j'ai fait des erreurs lors de la création de ce parcours en particulier, il est important de m'en rappeler pour la suite. En fait, je me suis fixé des objectifs sur les montées des cols HC prévus et il s'avère que lors de l'édition du parcours, celui peut ne pas correspondre tout à fait aux segments définis sur Strava. Il est donc impératif de vérifier après édition d'une route, la présence dans le "détail parcours" du segment visé.

Je ne développerai pas ici et maintenant le reste du programme des 3 jours puisqu'il se décidera en fonction de l'état de forme. Ce sera l'objet d'un nouvel article ne parlant pas de plans sur la comète mais de réalisations.

La logistique dans cette entreprise, c'est aussi prévoir l'approvisionnement, les ravitaillements, les repas du soir (pâtes au programme bien sûr). Bananes séchées, pâtes de fruits (2 boîtes), barres protéïnées (2 boîtes) + poudre énergisante forme un panier premières ressources sorties. Des compléments seront achetés en cours de route dans les boulangeries, épiceries et autres petites supérettes. Fruits et pain complet, de seigle ou aux céréales seront d'excellents carburants d'effort et de récupération.

Pour la récupération, il est fondamental de s'orienter vers des aliments permettant une bonne reconstitution des réserves énergétiques, de reconstruction des muscles et d'apport en autres nutriments (vitamines et minéraux) et en eau.

Les pâtes sont le carburant de référence pour le cycliste, étant entre autres avantages très digeste et apportant satiété. Hors, dans un hôtel sans kitchenette, sauf à faire un restaurant chinois "buffet à volonté" pour manger à sa faim, il est nécessaire de trouver une solution. Je l'ai trouvé auprès des randonneurs :). Un brûleur compact, une cartouche de gaz, un briquet et enfin un kit rando popote/couverts ont trouvé toute grâce à mes yeux. Facile à transporter, peu volumineux, la solution idéale ! (pour l'égouttoir, j'ai prévu un sac alimentaire percé). En accompagnement, il ne me restera plus qu'à acheter sur place  poulet, fromage blanc et fruits (melon ou pastèque notamment). Je pourrai aussi me réhydrater à coup de dizaines de tasses de Ricoré :).

Question matériel de réparations/remplacement, j'emmène mes clés 6 pans, quelques tournevis, 3 chambres à air, 2 pneus neufs,  etc... puis bien sûr mes affaires dont l'indispensable casque.

Enfin, j'ai aussi investi dans une veste coupe-vent et un sac à dos ultra légers et compacts.

L'heure du départ arrive, prêt à en prendre plein les mirettes avec ces magnifiques paysages qui adouciront mes efforts dans les montées et qui seront d'inestimables récompenses aux sommets. Photos à suivre...

lundi 2 juin 2014

Premier week-end en haute montagne ! (Annecy)

Le temps passe vite, très vite, et la tenue à jour de ce journal n'est pas évidente en cumulant toutes mes activités d'aujourd'hui. Mais venons-en à ma première sortie en haute montagne cette année, deux journées de premiers cols HC avec pour objectif un test de niveau, mais aussi de la reconnaissance de parcours.

Préalablement à ce week-end, je m'étais engagé sur la cyclosportive "Les Trois Cols" organisée par le club Tac Cyclo ce jeudi  29 Mai pour un parcours de 141km et 2800m de dénivelé positif cumulé (D+). Etant parti de chez moi pour rejoindre le départ à la Tour de Salvagny, mon compteur GPS affichait 190km et 3000m (D+) au final. Avec pour seul objectif de rouler, je m'étais positionné au départ en queue de peloton, ai profité de deux ravitaillement pour un classement final peu brillant mais ce n'était pas du tout l'objectif du jour, ni du plan d'entrainement. Sans plus de détail, je finirai cette parenthèse en saluant l'extraordinaire organisation de cette épreuve que je recommande à tous et que je compte bien refaire pour les prochaines éditions.

Annecy et ses alentours, le lac bien sûr et son eau cristalline, mais surtout la montagne, les sommets abrupts de pierre recouverts ou non de végétation, et même la neige. 1700m environ était l'altitude maximale que j'avais prévu de tutoyer.

La première sortie de samedi prévoyait un col principalement: le col de Semnoz, mon tout premier HC de la saison (Celui de la Croix de Chaubouret depuis St Chamont excepté). Les sensations étaient bonnes, je l'ai gravi à mon rythme comme d'habitude. Rattrapant pas mal de cyclistes, me motivant tels que des lièvres à suivre, j'y ai pris un grand plaisir. La fin du col était quelque peu rude, avec un vent pas toujours amical, mais les repères de distance au sommet me poussaient à maintenir le rythme.

Pour les quelques anecdotes, j'y ai croisé un cycliste brésilien qui m'a semblé bien sympa. Malheureusement, il n'a pu s'accrocher longtemps à ma roue. J'ai aussi reçu un appel téléphonique, qui après vérification plus tard, était celui d'un collègue de travail randonneur que j'ai croisé et qui m'a reconnu. Il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent jamais. Enfin, j'ai perdu mes lunettes dans l'ascension et alors que je ne pensais pas y tenir tant que ça, j'ai découvert l'affection que je leur portais en les recherchant par deux descentes et remontées de 3km et 7km, les yeux rivés sur le bas côté.

Au final, sur la montée depuis Leschaux jusqu'au sommet, soit 13,5km à 6% avec 767m de D+, j'ai fait un temps de 48min13s, soit une vitesse moyenne de 16,7km/h et un classement de 65ème sur 765. Honorable à mon sens et surtout encourageant.

Le lendemain Dimanche 1er Juin, je suis parti pour une sortie XXL: 144km en 6h15 et 2900m de D+. Les réjouissances au programme étaient les cols de l'Aravis, de la Croix Fry et de l'Arpettaz.

J'ai passé les deux premiers cols sans vraies encombres, mais à noter que j'ai été très heureux de trouver une fontaine au sommet du col de la Croix Fry pour recharger mes bidons en eau avec un complément énergisant. Sur l'ensemble du parcours qui a suivi, cela n'a été qu'émerveillement devant tant de beauté des paysages, des panoramas, de la nature en général. Pour l'ambiance sonore, il y avait les clochettes des vaches et chèvres en train de paître... en plus de mes respirations prononcées à chaque montée. Encore une fois, le vent se faisait quelques fois cruel, rendant ma progression plus ardue. En chemin, une petite boulangerie perdue m'a permis de refaire des provisions solides avec un pain 5 céréales, dont je me rappelle encore le délice. J'en ai mangé la moitié sur le chemin du dernier col à franchir, l'autre moitié étant réservée pour le réconfort après l'effort. Et effort, il y a eu...

En effet, je n'oublierai pas de si tôt le col de L'Arpettaz !!! Depuis Ugine, 16,3km de montée sans panneau de distance au sommet, 1161m de D+ avec 7% de pente moyenne, j'ai souffert. Il m'a semblé que dans la pente positive continue, il y avait de forts raidons mettant à rude épreuve le physique mais pas seulement. Le mental, il fallut aussi en avoir pour ne pas plier devant le défi. J'ai gravi ce col  au trois quarts avec le physique et le dernier quart au mental.

Peu l'ont tenté, 88 classés et je m'en sors 19ème avec une vitesse moyenne de 12,8km/h, c'est dire. 1h08 pour 14,4km, 1037m de D+ et 7,1% de pente moyenne pour le segment considéré. Arrivé au sommet, j'en étais que trop heureux et satisfait.

J'ai terminé par de la descente jusqu'à Annecy avec sur le final du plat mais vent de face. Avec un train à attraper, j'ai encore dû m'employer pour assurer mon retour à Villeurbanne.

Que de beaux souvenirs émerveillés de ce premier week-end en haute montagne, dans la tête le prochain se dessine déjà... Avant cela, repos et récupération au programme mais il me tarde déjà...