Je projette de créer mon activité professionnelle en 2015 en tant que Guide Cyclotouriste Haute Montagne pour Etrangers.
Je relate sur ce blog mes entraînements, reconnaissances de parcours et organisation de ma structure.

lundi 10 novembre 2014

8 & 9 Novembre 2014 - Formation Brevet Fédéral d'éducateur (partie 2)

Reprenons où je vous avais laissé dans l'article d'il y a deux semaines, c'est à dire en suspend des séances piste et BMX à venir... ;)

La formation a débuté avec une séance de pédagogie le matin mettant encore une fois l'accent sur la notion de transversalité des différentes disciplines du vélo : CT, CX, VTT, BMX, et Piste pour les plus connues. Après ma première sortie VTT en groupe, je dois dire que la pratique m'a déjà convaincu de ce précepte au moins pour le VTT. Je n'ai réellement commencé le vélo qu'à l'âge de 22 ans avec des compétitions en FSGT 4ème, 3ème, 2ème et 1ère catégories départementales de l'époque et en FFC au niveau régional (au club de UC Sablé sur Sarthe 2003/2004 - 2004/2005).  J'ai chuté lourdement deux fois en trois ans en étant pleinement responsable. Des chutes qui n'auraient pas eu lieu si j'étais passé plus jeune par l'Ecole de Vélo ou si j'avais eu une pratique du vélo moins exclusive. Mon équilibre sur le vélo était des plus précaires, ma connaissance et mon expérience de rouler en groupe, et pire en course, nulles - grand danger pour soi-même et pour les autres !!!

Comme pour toutes activités, si on veut pratiquer longtemps, la sécurité est un paramètre pri-mor-dial !!! 

Aussi, la transversalité et une pratique pluri-disciplinaire entretient la motivation, je suis parfaitement en phase avec le formateur sur ce point. Le danger d'une pratique exclusive est de se laisser galvaniser par une progression qui est nécessairement impressionnante avec un investissement et un plan d'entraînement certains, jusqu'à finir par s'user physiquement et mentalement... Il est important de savoir se renouveler et c'est loin d'être évident tant la passion est brûlante, mais une séparation et une infidélité hivernales sont nécessaires pour que la flamme reprenne de plus belle au printemps ! 

Le premier triptyque Equilibre/Propulsion/Conduite est fondamental pour un apprentissage efficace et plus tard une pratique soignée du vélo. Il y a en aval aussi la compétition, elle peut et est motrice de la pratique sportive mais elle ne doit pas être le seul objectif en soi. Le plaisir, la santé de l'athlète en devenir, sa longévité dans ce sport doivent constituer des intérêts premiers. A savoir que les plus précoces ne sont plus généralement sur la ligne d'arrivée, ni même sur la ligne de départ plus tard. 
Nous avons aussi parlé "code de la route" avec des explications sur les notions de "file montante/file descendante" et enfin des techniques de l'éventail simple et double.
Voici la retranscription de ce que j'ai retenu de cette partie pédagogique très intéressante, à laquelle j'ai très certainement été sensible par ma propre histoire avec le vélo.

La deuxième et dernière séquence pédagogique de la matinée fut plus technique en abordant les notions de filières énergétiques. Il est important pour l'Entraineur Jeunes d'avoir des notions solides en la matière pour faire travailler ses élèves dans les zones cardiaques en rapport avec les exigences de leur discipline particulière. 
Rappelons les trois filières énergétiques, à l'origine de la transformation de l'énergie chimique (oxygène + glycogène -> ATP) en énergie mécanique aboutissant sur la contraction musculaire et par conséquent le pédalage :)
  • Aérobie (l'apport en oxygène - le comburant est suffisant pour la transformation avec le glycogène - le carburant)
  • Anaérobie lactique (l'apport en oxygène est insuffisant et conduit à la production de lactates ou acide lactique responsable des crampes)
  • Anaérobie alactique (toujours un déficit d'oxygène mais sur un temps très court dans un effort brutal et intense)
Ces trois filières interviennent dans l'effort en même temps mais avec une prépondérance  de l'une sur les autres en rapport avec le type d'effort.

D'autres paramètres interviennent tels que la VO2MAX, la capillarisation ou encore l'ondée systolique. Un article plus technique y sera consacré au mois de Décembre 2014.

Enfin, il est à retenir qu'il n'y a pas de travail sur la filière lactique en Ecole de Vélo.

Pour finir cette séance du matin, le formateur nous a présenté les vélodromes environnants avec l'historique et les différents types de structures existantes (avec conditions d'accès). Il a également conversé sur les différents types d'exercices/compétitions possibles dont :
  • la poursuite
  • la course aux points
  • carré magique du pistard (à chaque tour, le dernier est éliminé)
  • à l'américaine
La théorie c'est bien, la pratique c'est mieux !!! :)

Début de la séance de l'après-midi sur le vélodrome de Vitrolles, piste en extérieur disposant d'un revêtement en béton. 14 h, premier tours de piste, impressionné et fébrile "je ne pourrai jamais monter dans les virages !!"

Ciel bleu azur et soleil au rendez-vous !

14h15, le formateur vient me voir, il a de la mécanique à gérer, il me confie le groupe pour une vingtaine-trentaine de minutes... oh la, mon expérience sur piste est de cinq tours en tout et pour tout ! Pas de panique, je gère ;)
Avec mes premiers tours de pistes, j'ai pu m'apercevoir que je pouvais aller chercher la ligne plus haute (à 1m environ) en décrivant une trajectoire sinusoïdale (déformation professionnelle), je monte et je descends le plus souvent possible. A partir de là, j'ai mis en place une séance basée sur la progressivité des exercices à réaliser, logique certes, sauf sans connaissances préalables de la discipline.

J'ai demandé l'attention du groupe, expliqué ce que j'attendais d'eux. Dans un premier temps, un échauffement/reconnaissance de quelques tours avec marges de sécurité de cinq mètres entre les uns et les autres (consignes difficiles à faire suivre dans la pratique... ;(). Seconde étape, quelques tours à chercher la ligne rouge (à un mètre environ, il y en avait une noire distante d'un mètre plus haut). A la fin de cet exercice, regroupement pour récupération et surtout premier bilan, impressions, partage d'expériences.
Deuxième partie, toujours en soulignant l'importance de sa propre sécurité et de celles des autres, avec des consignes inspirées des "élèves" eux-même, je proposai de perfectionner la technique pour rester sur la ligne rouge, en prenant davantage de vitesse notamment, et pour les meilleurs, de se caler sur la ligne noire. Après une petite dizaine de tours sur piste seulement, les progrès sont impressionnants, la confiance vient et mes "élèves" du jour m'impressionnent par une aisance désormais meilleure que la mienne. La théorie, c'est les bases - la pratique, c'est la progression. 
Dernier exercice, avant que le formateur me dépossède du rôle auquel j'ai pris trop goût, je propose à mes camarades de faire des tours en choisissant un braquet adapté et de relever une vitesse instantanée mais maintenue qu'ils auront réussi à imprimer sur tout le long du circuit. Deuxième partie de l'exercice, je leur propose de faire cinq tours supplémentaires et d'y relever une nouvelle fois leur vitesse avec une dent de moins. A mon grand désespoir, le formateur est revenu avant que je puisse refaire le point avec mes camarades, grande frustration - on prend beaucoup de plaisir à imaginer des exercices et à en étudier les résultats et l'efficacité.

A mon tour de suivre les consignes, un peu inquiet de savoir maintenant les autres bien meilleurs que moi... :)

Les exercices proposés par "le boss" pouvait commencer. Il y avait plusieurs types de vélos, des VTT, des vélos route et un vélo de piste. Les vététistes et les moins confiants ont réalisé des exercices sur l'anneau interne sans virages. Je n'ai pu suivre les consignes qui leurs ont été données, m'étant moi-même engagé sur la vrai piste. Premier objectif, quelques tours à rouler dans les roues à hauteur de la ligne rouge. S'en est suivie la consigne de rouler ensuite à hauteur de la ligne noire et à chaque tour, le cycliste en tête de file devait se relever en allant au dessus de la ligne noire pour laisser passer tout le train, et après le rôle de locomotive, prendre celui de dernier wagon.

A ma grande surprise, je me suis vite adapté et j'ai réhaussé le niveau de ma technique à celle des autres en quelques petits tours. On est toujours beaucoup plus efficace dans l'urgence... :)

Il ne faisait aucun doute que mes challengers du jour seraient les barons rouges, ces gars de Cavaillon qui imprimaient déjà le rythme dans les ascensions de la sortie VTT. Génial, j'adore la concurrence, une belle bagarre s'annonce !

Exercice des vététistes sous les consignes du boss 
et l'oeil patient des costauds à droite...

Pendant que nous faisions nos gammes, Pauline faisait les siennes sur le seul vélo piste. Pignon fixe et sans frein. Je dois dire ici à quelle point elle m'a épaté par sa progression. N'ayant jamais fait de piste avant, elle allait chercher la balustrade, ce que je n'ai jamais tenté au cours de cette séance. Elle tournait comme un avion ! :)

D'autres apparemment étaient tout aussi impressionnés par les tours de piste de Pauline.
Le boss lui poussait toujours plus loin ses exigences :)

Vint alors le temps des grandes explications et nous étions cinq pour une place, il n'y a bien que la première qui compte ! Les trois barons rouges, les grand costauds se regroupent toujours en plus en meute, un gars avec le maillot de la Pomme Marseillaise et moi-même.

Le premier challenge a été le carré magique du pistard. J'ai terminé à la cinquième place sans amertume, il y avait de vrais clients autour de moi !! Cependant, ça m'a permis de prendre quelques clichés de mes adversaires du moment :)

Le gars de la Pomme sautera dans le tour suivant, le dénouement sera fratricide !
(vélo piste au premier plan)

Qui gagnera ? Peu importe, nous sommes tous allés chercher au delà de nos limites.
Un adversaire, c'est un ami en fait ! Merci les mecs !! :)

Je dois dire aussi que de se sentir de la même veine, la rage de vouloir gagner, rapproche après coup. La sympathie est plus grande après ces moments électriques. A quand la prochaine les gars ? J'ai une revanche à prendre !! ;)

Pour finir pour les routards, nous nous sommes engagés dans une course aux points, départ arrêté.

Deux options : départ lancé ou arrêté

Les gars en avaient encore sacrément sous la pédale !

Tête dans le guidon, le mec est à bloc !

Enfin, nous avons pris beaucoup de plaisir à observer les grands progrès de nos amis vététistes ou bikers. C'est non sans soulagement que nous avons regardé un peu les autres se dépouiller ;)

Peu importe le niveau en vélo, le plaisir est dans la progression, 
mais aussi dans le pédalage tout simplement. C'est magique !

Dernier tour de piste les amis, on ne va pas y rester jusqu'au bout de la nuit !
Et ce soir, il y a aussi le match de rugby France-Fidji, allez les bleus !!

Ainsi se termina cette splendide journée ensoleillée, pleine d'enseignements, de plaisir et de partage dans une discipline spécifique du vélo que je ne connaissais que de nom et qui ne m'attirait pas vraiment. Mon idée maintenant : "C'est quand qu'on y retourne ?!?!"

Cela m'impatiente aussi maintenant pour tester le BMX, dont la séance du lendemain a dû être reportée en raison d'une météo peu adaptée. Prévue pour dans quatre semaines, l'attente va être longue... A suivre dans un prochain article !!!

jeudi 30 octobre 2014

Rétrospective 2014 de mon projet professionnel

Il est l'heure du bilan en cette fin de saison. Arrivé en Octobre 2013 à Lyon pour un poste de chercheur post-doctoral d'un an, je me retrouve aujourd'hui début Novembre 2014 avec le projet professionnel de ma vie, basé sur ma passion pour le cyclisme en haute montagne.

J'ai 35 ans et un parcours plutôt alambiqué. Dans l'Education Nationale en tant qu'enseignant de Physique Appliquée / Sciences Physiques & Chimie de 2001 à 2009, étudiant en Master 2 Mécatronique de 2009 à 2010, doctorant de 2010 à 2013 et enfin chercheur post-doctoral, le chemin fut long et sinueux, piégeux quelquefois, mais j'accède enfin aujourd'hui à une vie à laquelle j'aspire ardemment.

Voici pour le CV partie formation initiale. Bien que mon projet orienté tourisme sportif et mon parcours "études/activités professionnelles antérieures" n'apparaissent pas indissociables au premier abord, il en est pourtant ainsi. Le second a formé mon esprit, m'a amené sur des chemins de la vie avec ses expériences, quelquefois heureuses quelquefois difficiles ou compliquées. J'ai rencontré des gens, qui pour chacun, ont contribué à la personne que je suis aujourd'hui, de part un esprit libre et adaptatif. 
La passion pour le cyclisme, elle était innée mais en sommeil, le destin m'a amené sur la voie qu'il m'avait tracé, petit à petit, avec patience et sérénité. Chaque chose en son temps, mais en cette année 2014, le temps est venu...

Vue sur Lyon avec Mont Cindre (469m) au premier plan et Les Alpes en arrière plan

Je savais la chaîne des Alpes si proche en arrivant à Lyon, et dix ans plus tôt j'avais adoré ma seule ascension d'un col HC jusque là: L'Izoard. J'ai enfourché une première fois mon vélo en Février dernier, dans le froid glacial de l'hiver pour une sortie sympa avec mon collègue de bureau/ami Maxime. Bien qu'il fasse du VTT en loisir, nous n'avons pas trouvé de rythme commun, d'autant qu'il n'a pas une attraction insensée pour les ascensions relevées :p. Ce fut notre seule sortie en vélo ensemble mais nous nous sommes davantage retrouvés dans des sorties ski alpin/snowboard où je dois dire que les rôles étaient inversés - lui devant, moi derrière... ;)

Sortie Vélo / Sortie Ski avec Max l'hiver 2014

J'ai roulé de mi-Février à mi-Avril une à deux fois par semaine, soit avec Cyril, soit avec David - deux autres collègues de travail/amis. Le premier est savoyard, fait plutôt de la course à pied et de la randonnée longue, et sa particularité est de ne pas craindre le froid, brrrr !!! Le second est puissant, roule très fort et fait preuve d'un équilibre sur le vélo que je n'ai jamais vu jusque là !!!

Avec le dénommé CC et le surnommé l'équilibriste (à gauche, Jean-Pierre à droite) :)

Mi-Avril, au cours d'une sortie du Dimanche matin avec David notamment, nous rattrapons et dépassons un cycliste sur les quais de Saône - nous venions tous de juste partir. Il se joint à nous et des discussions sympathiques s'engagent. De cette rencontre allait naître mon projet professionnel - un tournant...

Julien est un cycliste chevronné, qui a évolué à très haut niveau, une capacité physique et un mental du vrai coureur - quand il embraye vaut mieux être bien dans l'aspiration et serrer les dents très forts. Habitué aussi aux longues distances, il nous a emmené fort sur cette sortie rencontre où j'ai peiné horriblement pour garder les roues sur la fin du parcours. David prenait quelques relais - quel rythme !!! La sortie devait faire 100 km alors que je n'avais pas excédé 60 km jusque là à petit rythme, dur dur de reprendre le vélo !

Julien derrière moi, c'est un instantané !! ;)

On a échangé nos numéros de téléphone en fin de sortie, se disant que c'était très sympathique et que nous pourrions à nouveau rouler ensemble. Une ou quelques sorties plus tard, nous discutions avec Julien, je lui faisais par de ma frustration d'avoir à redécouvrir toute la zone géographique, avec l'inquiétude de me perdre. Et c'est au cours de cet échange qu'il me parla de GPS GARMIN, premier élément support de mon idée de projet. Il enchaîna avec le second support: le site internet et application STRAVA, site communautaire cycliste où les données téléchargées depuis le GPS permettent de connaître le détail de la sortie du jour, mais aussi de tout l'historique des sorties, avec pléthores de statistiques, en plus d'informer chacun des activités sportives de ses amis - et la possibilité de les féliciter et de commenter.

Les deux outils/supports numériques de mon idée 

Je peux rouler sans me perdre, suivre l'évolution de mes performances, me comparer aux autres cyclistes sur des segments dans les ascensions locales - Jeopardy !!! C'est aussi valable en haute montagne !!! A moi, l'Alpe d'Huez et autres cols mythiques du Tour de France !
Cependant loin de chez soi, il y a une logistique à mettre en place: les transports, le ravitaillement, l'hébergement si plusieurs jours sur place pour rentabiliser le déplacement, et quid en cas de problème mécanique ??? pas si simple alors même que je suis dans un pays que je connais !!

"Attends deux secondes Patrick, Le Tour de France - retransmission planétaire, tous ces cyclistes du monde entier qui rêvent devant leur télé en Juillet dans les étapes de haute montagne, et surtout des Alpes - un rêve qui n'en restera qu'un par ce que c'est trop compliqué, sauf si..."

Je serai guide cyclotouriste haute montagne pour cyclistes étrangers

Une idée ok, sur le papier ça marche toujours, reste à la développer en étudier la faisabilité et le potentiel de rentabilité (en vivre déjà tout simplement... mais vivre de sa passion - un rêve!!!)

C'est à ce moment que j'ai abordé ma pratique vélo en mode projet, avec des objectifs de progression de mon niveau mais aussi de ma connaissance du terrain, du développement de mes expériences pour une expertise dans l'organisation, mais aussi dans la gestion de mes capacités sorties longues/ascensions enchaînées, de la récupération et de l'assimilation pour me tailler un profil adapté à mon projet. J'étais dès lors conscient que ce travail serait analysable puisque toutes les données sont extraites et traitées sur STRAVA, mais il serait aussi un élément de crédibilité avec des statistiques correspondantes et vérifiables par n'importe qui via internet.

------------- Avril / Mai 2014: Foncier -------------

J'ai fait du foncier en Avril et Mai pour très rapidement être capable de réaliser des sorties longues distances. J'ai profité de quelques cyclosportives autour de Lyon pour atteindre des distances jusqu'à 208 km !!! Impensable jusque là, je n'avais aucun passif en la matière et cela me semblait hors de portée ! Cependant, j'ai rapidement compris quel est le facteur déterminant : l'apport énergétique et la réhydratation en solides et en liquides !! (sans oublier la recharge en minéraux bien sûr !)

Avril 772km / 28h50min / 9043m                  Mai 2057km / 80h23min / 27752m

Deux sorties importantes du mois d'Avril :

-> 26/04/14 : 143km / 5h33min / 1911m    -> 30/04/14 : 135km / 4h49min / 1170m

J'approchais tout doucement les 150km...

Les sorties remarquables du mois de Mai :

-> 11/05/14 (Cyclo Octocote) : 174km / 6h30min / 2208m
-> 18/05/14 (Parc Régional du Pilat) : 208km / 8h17min / 2213m

-> 29/05/14 (Les 3 Cols): 188km / 7h23min / 3010m  

Week end à Annecy / première rencontre avec des cols HC :
-> 31/05/14 : 92km / 4h04min / 2060m 

Semnoz 26,2km 1173m 4% 
Mes données : 1h30 17,3km/h 776m/h 149 bpm/166bpm

Les statistiques sur ces deux mois (10 jours au mois d'Avril) montrent une charge d'entraînement devenue conséquente. Merci aux ponts du mois de Mai !!! :)

Un point important est de rappeler que j'ai eu des douleurs articulaires derrière les genoux, que les massages avec une crème relaxante et surtout une poche froide appliquée à cet endroit ont permis de soulager. Cela se produisait surtout pour les sorties supérieures à 170 km mais cela a disparu après un mois - le temps à mon corps de s'adapter, de mieux gérer ma position (alternance position assise/danseuse) et mes efforts  dans les ascensions.

En date du 15 mai paraissait aussi le premier article de ce blog, en rencontrant Julien, j'ai rencontré Florent, un autre inspirateur... Flo est un grand passionné de vélo dans beaucoup de ses formes, et pour ce que j'ai pu en observer : route, montagne, cyclocross, CLM, étapes longues distance (Bordeaux-Paris cette année !!), Tour de Fête (2013), science du vélo,  etc... le vélo à la folie ! De ses activités et projets vélo, il en fait un partage sur un blog, des articles avec des photos prises en cours de route... J'ai trouvé cela génial et j'ai ainsi employé cet outil de communication en calquant la méthode d'utilisation. Merci Flo !!!

En discussion avec Flo qui porte son superbe maillot du Tour de Fête !!!

------------- Juin 2014: Test profil grimpeur -------------

Le week-end de deux jours à Annecy avait donc débuté avec l'ascension du col de Semnoz le dernier jour de Mai. Le lendemain, 1er Juin : Cols de la Croix de Fry, des Aravis et de l'Arpettaz au programme - une sortie de taille avec 144km, 6h15min et 2900m de D+. Une première sortie qui pourrait préfigurer d'un circuit type dans cette zone, un bon test aussi pour faire le point sur ma capacité à gérer une telle sortie. L'essai a été concluant même si le Col de l'Arpettaz a sérieusement testé et éprouvé mon mental !! La route en forêt, à la déclivité importante pour un revêtement pas idéal, sans portion de récupération, ni bornes kilométriques repères, après 71 km déjà parcourus et pas mal d'ascension, a rendu l'entreprise compliquée. Cependant, mon égo et mon abnégation m'ont amené au sommet pour satisfaction et fierté ! ;)

Croix de Fry 11,1km 790m 7% 
Mes données : 45min10s 14,7km/h 1049m/h 151 bpm/162bpm

Arpettaz 11,7km 984m 8% 
Mes données : 59min21s 11,8km/h 995m/h 152 bpm/159bpm

Comme si souvent constaté plus tard, plus on souffre, plus belle est la récompense !! 

Juin allait être le moment de la décision. Il fallait se tester sur un programme plus ambitieux de trois jours au moins. Direction Grenoble avec l'Alpe d'Huez et le Galibier en points de mire notamment. Ambitieux le programme l'était bien, trop évidemment - je n'avais à ce moment ni le niveau, ni l'expérience que j'ai atteint aujourd'hui.

Les 7, 8 et 9 Juin (mon anniversaire !!), je me suis ainsi rendu à Gières en train pour ce séjour, déposant mes affaires à l'hôtel à mon arrivée et enfourchant ma bicyclette dans la foulée avec une motivation au taquet !

En partant seul, je m'assurais d'être attentif à tous les détails et à parfaitement enregistrer ceux-ci, concentration totale. Je rejoignis le Bourg d'Oisans passant maladroitement par Poisat, Eybene pour enfin arriver à Vizille (un meilleur itinéraire consistant à passer par Vaulnaveys). La suite, c'est Livet-Gavet (aire de repos juste avant - ravitaillement eau) puis finalement le pied de l'Alpe d'Huez.

S'enclencha ensuite après 1h50 de route sans difficultés, ma première ascension de l'Alpe d'Huez (AdH) de ma vie. Les statistiques du segment retenu pour un effort maximum se révélèrent plutôt satisfaisantes pour un premier essai.

Alpe d'Huez 11,3km 949m 8% 
Mes données : 52min12s 13,0km/h 1091m/h 160 bpm/166bpm

S'en suivit une descente du col de Sarenne dont l'état de la route ne m'a guère enchanté - au contraire du paysage !!

En un mot : Grandiose !!!

La boucle faite, cela faisait beaucoup pour me rendre ensuite au sommet du Galibier. Pas grave, changement de programme - col du Galibier par le Lautaret, je te dis à demain !

Seulement, le lendemain c'était Dimanche, et comment aller directement au Galibier en passant au pied de l'Alpe d'Huez avec tant de cyclistes en route vers ce sommet mythique... ?

Seconde ascension en deux jours pour mon plus grand plaisir, il y avait effectivement plus de monde et remonter les autres cyclistes un à un soutient fortement la motivation. Réduit par l'effort de la veille, l'énergie venait à manquer tout de même pour une performance améliorée (+27s). S'en suivit une descente directe pour me diriger vers le Galibier par le chemin le plus court.

Quand on arrive à cet endroit de l'ascension, arrivée proche.
On peut tout donner !!

Le Galibier par le Lautaret était alors la cible que je ne pus atteindre sur ce tout premier séjour... Niveau, mais surtout expérience me faisant défaut, et par une météo caniculaire - une déshydratation et un appauvrissement en minéraux non corrigés me furent fatals. Crampes bloquant la mécanique au milieu du Lautaret, je n'avais d'autre choix que la raison qui me dicta un retour au point de départ.

Mon salut sur le retour... :) Mais quelle chaleur !!!

9 Juin, Cols de Chamrousse par Seiglières et de la Morte comme cadeaux à moi-même ! :)

Finalement, je reprendrais le bilan de mon article plus détaillé du Mardi 10 Juin :

7/8/9 Juin 2014 - Séjour test n°1

150 km 2400m D+ 6h / 180km 2500m D+ 7h20min / 110 km 2800m D+ 5h
soit au total : 440km 7700m D+ 18h20

Suite à ce séjour, j'ai repris deux semaines d'entrainements classiques dans les Monts d'Or. Mon physique était tout de même très entamé, non pas par ce séjour seul, mais par toute la charge de sorties depuis mi-avril. La ligne rouge venait à être franchie : surentrainement.... Deux semaines quasi-complètes de repos durent s'imposer, je n'avais pas à ce moment le moteur d'aujourd'hui. Cela tombait assez bien puisque j'avais des impératifs professionnels qu'il me fallait absolument achever.

---- Juillet 2014: Surentraînement/Reprise ----

Deuxième quinzaine du mois de Juillet, je repris peu à peu et progressivement mon entrainement pour revenir au moins à mon niveau du mois de Juin. Bien entendu, physiquement c'est difficile, moralement encore plus ! Sauf qu'avec mon expérience, je sais que dans le vélo - le niveau remonte vite après un cap inertiel à passer. Il me fallait aussi avancer sur mon site internet, je mis ainsi à profit cette période moins enlevée. En parallèle, j'avais travaillé sur le design de mon maillot entreprise, fin Juillet, la commande de deux exemplaires était lancée (livraison prévue 5 semaines plus tard).

Bon à tirer du modèle 3D de mon maillot entreprise :
Première matérialisation de mon projet !

Août arrivait rapidement et j'avais déjà des plans de belles envergures ;) Où comment allier contraintes "familiales", et objectifs vélo... :)

---- Août 2014: Début du Grand Chelem ----

Le Grand Chelem oui puisqu'il me fallait accrocher un grand nombre de cols de renommée à mon tableau de chasse, d'y réaliser des temps honorables et d'en faire des articles reportages (avec photos) séduisants avant l'hiver.  Il fallait aussi effectuer des reconnaissances efficaces pour planifier de futurs circuits et gagner en expérience.
Mon profil "grimpeur" était aussi à parfaire et à rendre crédible. Avec 75km de dénivelés positifs cumulés de mi-Avril à fin Juillet 2014, cela faisait un peu juste... En cette fin de mois d'Octobre 2014, j'en suis à 180 km, soit 105km de D+ en seulement trois mois !

Les vacances de six jours de ce début du mois d'Août ont été calées sur des zones géographiques clés. Où va-t-on en vacances? sur les plages de la côte méditerranéenne... Soit, mais plutôt que de prendre le chemin direct,  faisons un beau circuit avec étapes à Briançon et Carpentras ;)

Dans un souci de synthèse, et du fait d'articles détaillés ayant déjà été rédigés pour chacune des sorties mythiques de mon Grand Chelem, j'en viens directement à l'énumération de mon épopée aux sommets :

7 Août : Alpe d'Huez - Descente + Ascension : 26,5km 1h15min 995m
               Izoard par Briançon - Ascension + Descente : 45km 2h03min 1230m

8 Août : Izoard par Guillestre - boucle : 86,6km 3h36min 1740m

9 Août : Mont Ventoux par Bédouin - Ascension + Descente : 73km 3h10min 1817m

10 Août : Mont Ventoux par Bédouin - Ascension + Descente : 74km 3h07min 1787m

11 Août : Mont Ventoux par Bédouin - Ascension + Descente : 74km 3h09min 1792m
                Mont Faron (Toulon) - Ascension + récupération : 27km 1h24min 714m

Récupération passive quatre jours sans vélo puis reprise des entraînements dans les Monts d'Or jusqu'à fin Août - j'allais passer à ce moment la seconde et toutes les autres vitesses...

31 Août : Cols Glandon/Croix de Fer, Télégraphe et Galibier depuis Grenoble

180km 8h35min 4822m

---- Septembre 2014 : Changement de braquet ----

6 Septembre : Télégraphe, Galibier, Alpe d'Huez depuis Saint Jean de Maurienne - retour Grenoble

166,5km 6h53min 3483m

11 Septembre : Alpe d'Huez A/R depuis Grenoble avec m makster

123,5km 4h57min 2014m

Première ascension partagée avec un ami 
rencontré sur les routes des Monts d'Or

13 Septembre : Cols de la Madeleine (ennui mécanique dans la descente) puis Télégraphe X2 

52,5km 2h17min 1590m
72km 3h12min 1865m

20 Septembre : Cols du Cormet de Roselend et du Petit Saint Bernard

121km 5h16min 3036m

21 Septembre : Col de l'Iseran (Iseran climbing on YouTube) et Mont Cenis 

128km 5h51min 2929m

25 Septembre : Col du Lautaret depuis Grenoble, destination Mont Dauphin (au pied de l'Izoard)

153,4km 6h10min 2492m

26 Septembre : Cols de Vars A/R et Cîme de la Bonette

136km 6h17min 3729m

27 Septembre : Cols Agnel, Izoard et Risoul

147km 6h44min 3929m

28 Septembre : Col de l'Izoard par Guillestre, du Lautaret par Briançon et Galibier

141,6km 6h21min 3109m

Cette fin du mois de Septembre était sous le signe d'une perspective d'avenir radieuse puisqu'elle concluait extrêmement positivement sur la faisabilité de mon projet. J'avais bien atteint à ce moment le niveau requis par mon ambition. Je pouvais passer en roue libre, l'esprit tranquille, tous les jalons fondamentaux de mon projet étant validés. De plus, je disposais dès lors de suffisamment de données (GPS, photos, expériences, etc...) pour passer à la phase suivante : Organisation de ma structure d'entreprise, recherche de sponsors, contacts et enfin formation pour être en règle avec la législation...

En ce mois de Septembre, j'avais aussi fait fabriquer mes cartes de visite - la pertinence de ma feuille de route était démontrée et d'une cohérence implacable !! J'ai donc commencé à travailler sur la partie communication en distribuant mes cartes de visites, mais aussi en affichant sans détour mes projets : fin de la Recherche, début de mon nouveau job de porteur de projet et de créateur d'entreprise en devenir.

La transition ancien/futur job est trouvée ;)

Le verso* de cette carte propose les cols les plus mythiques. 

* En fonction de la zone cible, parcs régionaux du Mercantour ou Queyras par exemple, des versions alternatives seront crées.

Mois d'Octobre, cols encore ouverts, dernières forces à jeter dans la bataille ;) Avec moins de stress de sorties à réussir, je pouvais davantage laisser place au seul plaisir - sans pour autant perdre de vue l'exploitation possible de ces nouvelles ascensions reconnaissances.

Enfin, sans savoir jusque là la faisabilité de mon projet, je n'avais pas approfondi la partie réglementation. Et je vins à savoir que le Brevet Professionnel "Jeunesse, de l'Education Populaire et du Sport - option Activités du Cyclisme" (BP JEPS AC) allait m'être indispensable...

- Octobre 2014 : Derniers défis, Contacts/Partenaires et Formation-

Tout d'abord, je me dois de faire un petit laïus sur un autre ami vélo et une sortie groupe hyper sympathique que j'ai été amené à connaître. Parmi mes amis, il y a Le Sénateur, en référence à sa position sur le vélo :p, nous avons beaucoup roulé/échangé au mois de Septembre et d'Octobre. Un mec qui aime les challenges et qui se dépouille sur le vélo au delà du raisonnable. Au delà du physique, il y a le mental - on est en phase sur ce précepte - "Dans la difficulté, Sors tes tripes !" :)

Attention, être derrière il n'aime pas !!! Ca n'arrive pas souvent ! :)

J'ai découvert les sorties du Jeudi 12h-14h organisées par les "Cycles Veran", que je recommande au passage pour leur avoir confié mon vélo pour entretien, et avoir été très satisfait du service. Cette sortie regroupe des clients ou passionnés du vélo plus généralement pour une sortie plaisir de rouler ensemble. Génial !!! Bon, jusqu'à ce que la route s'élève, parce que là, c'est la grande bagarre ! Rendez-vous à tous au sommet de la bosse !! :)

Avec le groupe "Cycles Veran", ça envoie fort dans les montées !!
PS: ce cliché a été réalisé en descente...

Et encore une autre sortie sympa dans les Monts d'Or avec mon ami Philippe. Le vélo, c'est avant tout un partage !

Philippe de retour du Canada retrouve les pentes de nos Monts d'Or adorés !!

Revenons au projet, à commencer par les dernières ascensions de cols extraordinaires.

4 Octobre : Petite sortie en Auvergne - Cols de Ceyssat et des Goules, à défaut d'avoir pu gravir le Puy de Dôme :(

145km 5h54min 2898m

18 Octobre : Cols du Grand Colombier et de la Biche

142,5km 6h34min 3808m

Voilà qui vint clore définitivement mes sorties haute montagne avec un besoin certain de récupération longue. La nature est organisée sur des cycles, je n'y échappe pas. Cependant, ce timing est parfait puisqu'il m'a permis de me concentrer sur les autres aspects de mon projet.

Ainsi, j'ai rencontré banquiers, structures d'aide à la création d'entreprises (CCI, espace entreprise Villeurbanne, Planet'Adam) et réalisé avec mon ami Rémy une vidéo de présentation de mon projet  (Lien) pour un concours de créateurs d'entreprise organisé par la CCI de Lyon.

J'ai aussi débuté une formation "Entraineur Jeunes" pré-requis à l'entrée en formation BP JEPS AC. Cette dernière formation de 9 mois se déroule à Aix en Provence. Toutes organisations validées (Brevet fédéral, AFPS/PSC1, financement, déménagement, etc...), me voici en ce début Novembre 2014 dans une belle et prometteuse dynamique !!!

Pour terminer cette rétrospective, je souhaite mettre en avant mes amis hors domaine du vélo, que je remercie vivement, parce qu'on ne réussit pas dans la vie tout seul. A eux comme à tous, un grand merci !!! 

Il en manque malheureusement quelques uns...

TO BE CONTINUED...

lundi 27 octobre 2014

25 & 26 Octobre 2014 - Formation Brevet Fédéral d'éducateur (partie 1)

Ce week-end, j'ai suivi la première partie de la formation au brevet fédéral d'éducateur organisée par le comité FFC de Provence. Deux journées programmées comme suit : formation théorique à la mise en place de séances d'exercices et d'entraînements pour jeunes, puis mise en pratique sur un circuit balisé de VTT dans les Alpilles. L'essentiel de cet article portera sur la journée de "mise en situation".

Au préalable, quelques points notamment sur la théorie abordée - dont la pédagogie est une composante majeure - sont donnés. Pour reprendre ce qui a été présenté, la transversalité (c'est à dire les passerelles, complémentarités, etc...) entre les disciplines de cyclisme traditionnel, de VTT et de BMX, est un paramètre important. Bien que l'on soit amené à éduquer dans l'une de ces spécialités, il est fondamental de détenir des bases et une ouverture d'esprit sur les autres types de pratique de notre passion commune du vélo.

La planification des séances, points par points, avec un programme progressif, une pédagogie de l'encouragement et le souci de l'efficacité, a été décrite dans le détail. Quelques exemples d'exercices ont été expliqués avant que chaque binôme se voit confier la tâche de penser une séance pour le groupe pour le lendemain.

Enfin pour cette première journée, des notions sur les thèmes de l'équilibre, de la conduite, de la technique de pédalage, ou encore de la maniabilité ont été discutés. La correction des techniques ou des approches sur les différents ateliers possibles, d'autant que l'importance de la sécurité (et donc d'être à la parade sur les points potentiellement dangereux) ont achevé de parfaire les enseignements dispensés.

En tant qu'éducateur, il est aussi important de savoir planifier - la sortie du lendemain a donc été tracée sur  une copie de carte IGN 1/25000 :

Identification et Repérage de balises, 
étude du terrain (voies goudronnées ou non, dénivelé, etc...) 

Après la journée de formation théorique à Salon de Provence, la seconde journée a débuté à Saint Etienne du Grès. Le Mas du Chevrier était l'objectif à atteindre pour un pique-nique avec un environnement et un panorama exceptionnels. Le Mas du Pommet (exercice de Trial) et La Cabane du Garde (Exercice de Course-Relais) sont deux étapes - séances d'exercices - nous ayant permis de découvrir, soit une approche nouvelle du vélo, soit de se tester pour évaluer son propre niveau. Pour tous, il s'agissait aussi et surtout d'une mise en situation de transmission du savoir.

Course relais - c'est l'équipe qui compte !!

Après la compétition, l'unité d'un groupe

Puis un arrêt amélioration de la technique individuelle avec un exercice de slalom

Il est intéressant de noter que la méconnaissance du terrain a laissé la place à la spontanéité et à la créativité dans la mise en place des ateliers. Reste parmi les nombreux ateliers, celui du carré magique que j'ai particulièrement apprécié. De quoi s'agit-il ? D'un périmètre restreint dans lequel évoluent les cyclistes / chaque pied à terre est une disqualification / au fur et à mesure que les soldats tombent, le périmètre se réduit jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un, ludique !!! :)

Entre deux ateliers, nous avons aussi roulé dans les pentes - la meute rouge imprimait le rythme...

Arrivée à un sommet - les Cavaillonais maitrisaient la tête de course :p

L'heure du repas arrivait, nous nous sommes arrêtés à un super point de vue. Certains... ont fait la sieste, d'autres ont contemplé, et d'autres encore ont été explorer les alentours proches.

C'est aussi ça le vélo !!!

Et de nouveaux amis (Pauline & Thibaut) en un tour de manivelle !

Un peu enhardi par ma superbe monture, l'environnement et cette journée magnifique, je me suis essayé au wheeling sur ce terrain... La réception sur graviers n'est pas des plus plaisantes, je dois l'avouer... :)

Une belle bécane qui se fond parfaitement dans ce magnifique décor.

Il m'en a fallu du temps pour prendre en main ce bolide, trouver mes marques pour le bracket, et surtout appréhender mon frein à disque avant. Moi qui ne pratique jamais le VTT, j'ai aimé !! ...et considéré l'apport possible en terme de technique.

Des chemins escarpés et en trois/quatre couleurs, une peinture superbe !

Fin de break - on repart en descente juste avant d'entreprendre une dernière ascension.

De l'asphalte !!!

Alors que je pensais à quel point j'étais impressionné par la résistance des pneus à des pierres si tranchantes dans la dernière montée, Pauline avait crevé...

On ne laisse jamais un(e) camarade sur le champ de bataille, on le/la secourt et on l'escorte :)

Pas sûr qu'on m'aurait tant porté secours... :p

Voilà que s'achève ce week-end génial, riche en rencontres, expériences, découvertes et apprentissage. Sous une quinzaine, pistes et BMX - ça promet !!!

FIN

dimanche 19 octobre 2014

Cols du Grand Colombier et de la biche : Des défis de taille !!! Des merveilles peu connues !!!

Bien que d'une réputation certaine, je n'avais pas spécialement en tête le Grand Colombier dans le top des cols les plus exceptionnels - quelle erreur ! Autant de par sa difficulté que de par sa splendeur au sommet, il est définitivement l'un des plus grands.

Un ami m'en parlait depuis des mois et je me disais que oui, il faudrait l'ajouter à ma liste 2014 de cols gravis si possible. Il y a quatre semaines de cela, alors que je me lançais dans mon séjour test de quatre jours dans les parcs régionaux du Mercantour et du Queyras, cet ami avait entrepris l'ascension du Grand Colombier. Je ne pouvais malheureusement pas me joindre à lui, ayant rendez-vous avec les cols de la Cîme de la Bonette et d'Agnel.

Après ce séjour test, il me fallait passer à une phase de récupération et d'assimilation. Hormis un défi Grenoble-Nice aller/retour que la météo et des contraintes personnelles n'ont pas permis de réaliser, je ne prévoyais rien d'autre que de rester sur mes terres d'entraînements dans les Monts d'Or essentiellement. Quant mon ami me relança: "Alors vas tu faire le Grand Colombier cette année?" J'avouais l'envisager pour l'année prochaine. J'avais étudié la chose dans le détail, et les trop forts pourcentages, jusqu'à 16 % !!!, me faisait craindre de ne pas m'en remettre alors que j'étais dans une phase même de récupération. 

Ce vendredi soir pourtant, tout changea ! Je savais ce col pas très loin de Lyon, à peine une heure de train. Une magnifique météo prévue pour le week-end et rien de particulier au programme, le germe en sommeil vint alors à éclore.

Le parcours avait déjà été programmé sur Strava depuis longtemps, et comme je me déplace toujours uniquement avec de grands objectifs, l'itinéraire affichait quelques 140km et 4000 m de D+. Un beau challenge !!! Le col du Grand Colombier était bien l'objectif majeure de cette sortie mais sur le parcours s'y est ajouté le col de la Biche. Jamais entendu parlé, et pourtant quelle découverte !!! Tant par la difficulté, certes quelques tons en dessous du Grand Colombier, mais aussi par sa vue extraordinaire sur le Mont Blanc - ce col restera un souvenir inaltérable ! Beaucoup d'exclamations dans ce paragraphe qui traduisent toute l'intensité de l'expérience vécue.

Départ de Lyon à 6h38 avec le train en direction de Genève, arrivée à Tenay à 7h15. Il faisait fichtrement nuit à mon arrivée. J'oubliais que la montagne occulte le lever du soleil pour peu que l'on soit sur le mauvais versant. Après une heure de route en direction de Hauteville-Lompnes, j'ai eu une curieuse impression, celle de me réveiller ! 

Pas trop mal en jambes aujourd'hui, ça tourne - il valait mieux...

Le paysage avait un côté mystique, une brume inquiétante, presque vivante couvait les villages et habitations isolées dans la vallée.
Nuit, lever du jour et brume dans la vallée

Arrivai-je ensuite au sommet après le col de la Lèbe pour un spectacle à venir qui se devinait grandiose...

Ce qui s'annonce semble somptueux, ce sera au delà...

Le rendu photographique ne sera malheureusement pas ou heureusement guère mieux que celui-là :

Je n'étais pas venu pour cela, je reviendrai aussi pour cela !

L'ascension m'avait maintenu en bon état thermique, il en fut bien autrement dans la descente où j'ai serré les dents et contracté les muscles pour supporter le froid, malgré l'équipement quasi-adapté aux conditions du jour.

La vitesse décuple l'impression de froid.

Je me dois aussi de rendre hommage à la féerie des couleurs automnales qui a coloré avec incandescence et flamboyance ma rétine.

De ses ultimes souffles, la nature offre un dernier spectacle.

Duquel naîtra le renouveau, la vie est belle parce qu'elle est finie.

Et quand ma propre heure viendra, les journées comme celles-ci seront des souvenirs emportés au paradis, ou en enfer... peu importe :p

Et c'était parti pour l'ascension du Grand Colombier depuis Artemare/Talissieu et Chavorney ! Quelques données des segments de cette ascension :
  • Mont Colombier en Paradis 15,9km 1255m D+ et   8%
  • Grand Colombier                   8,6km   830m D+ et 10%
  • D120C Climb                         1,3km   213m D+ et 16% !!!!!!!!!!!!!
Caméra GoPro en route, manches retroussées, col ouvert, pâtes de fruit prêtes - Géronimo !!!

Je me sentais vraiment bien au début, les sensations étaient là. Dans des pourcentages à 8, 9 ou même 10%, j'étais dans mon rythme. Vinrent ensuite des passages à 14%, que je pensais être ceux à 16%, je me disais, ça va je gère...jusqu'à ce que je parvins vraiment dans ce fameux segment...

La pente est tellement importante que ma roue avant décollait. Je dus fournir les efforts et la concentration pour progresser sans chuter, avec d'autres facteurs de danger : les feuilles mortes et humides, des graviers ou cailloux. Pas de voiture croisée, ni d'autres cyclistes autour de moi et très heureusement ! La route est étroite, le risque de collision est très élevé. En cas de sortie entre copains, distances de sécurité à observer !! Même tout seul, j'ai failli chuter. Avec ma roue avant à garder au sol, l'équilibre à conserver à 7,5km/h et un coeur à 170 pulsations par minute, j'ai manqué de peu de goûter au bitume. Je me demande aussi comment j'aurais pu repartir autrement qu'à pied avec cette pente diabolique ! 

Video ascension D120C (à venir)
A la peine ? Non, à l'Agonie !!! 7,5km/h de vitesse moyenne sur ce tronçon !

Et j'y suis arrivé, le mur était franchi, en route pour le sommet ! Les jambes tournaient enfin un peu plus pour soulager mes muscles. Je fus enfin guéri complètement en une seul seconde en arrivant à 50m du sommet, non pas par la fin d'un quasi-calvaire mais la promesse d'une récompense sans nulle mesure...

Le prix pour mes efforts s'annonçait des plus grandioses

S'il est un dieu qui a créé cela, il est définitivement moins physicien ou mathématicien qu'artiste !

Contemplatif devant tant de grandeur...

On souffre à deux - mes plus grands égards à mon fidèle destrier

La descente c'est par là :

Une palette de bleus pastels incroyable !

Ravitaillement habituel auprès des pommiers et poiriers du coin, fruits à profusion ! Vitamines, minéraux, sucres et eau - recharge complète !

Après les pommes d'Auvergne, les poires du Bugey

Petite supérette/boulangerie au pied du col de la biche (ravitaillement en eau - de nombreuses fontaines "eau non potable" en chemin), arrêt technique et 11km d'ascension, c'est tout... sauf que contrairement à d'habitude, je me suis poussé dans mes derniers retranchements avant, et que généralement les cols les plus durs sont à 8% de pente moyenne - celui-ci en affiche neuf, je l'ai constaté dans le dur parce que 1% de plus, ça fait bien toute la différence...

Mais dans les derniers lacets des derniers kilomètres, on est interpellé par un Mont Blanc juste voisin qui focalise toute l'attention sur lui, au détriment du reste du paysage. Sa neige éternelle, d'une blancheur immaculée et rayonnante subjugue - c'est tout simplement ma-gni-fi-que !!!

Le dernier virage, mais depuis les premières vues sur le Mont Blanc, 
l'ascension ne compte plus, pas plus que la performance ou les muscles en souffrance

Je n'avais pas planifié d'assister à cela le matin, une préparation des sorties sérieuse mais pas totale, laisse place à des surprises qui magnifie encore plus l'émerveillement.

Sans aucun doute, l'un des face à face de ma vie

Comment est-il possible que ce col et son sommet soit si peu connus ? Plus que dans l'ombre de l'Alpe d'Huez et autres Galibier, Izoard et Mont Ventoux, il y a de grands trésors cachés ! Et je les découvre pour vous...

Vue panoramique du sommet du col de la biche - d'une beauté fastueuse, 
que la poésie et les lettres approchent d'exprimer.

Le silence et la solitude sont également les meilleurs compagnons de recueil. On ne parle pas, on n'écoute pas, on ne regarde pas, on ressent...

Il est temps de retourner à notre monde, l'éphémère est aussi l'essence de la valeur. Et sur Terre aussi, en contre-bas, il y a de belles choses comme ces forêts chatoyantes :

 De bien jolies couleurs et une belle diversité

On ajoute un peu de bleu de ciel, un peu de pente, de sédiments 
au sol pour un autre cliché fort sympathique.

Le col de la Lèbe franchi à l'aller dans un sens est revu en sens inverse pour revenir au point de départ. Un peu anecdotique après ce que j'ai vécu - la tête y est encore. 37 minutes de train pour revenir sur Lyon, bien 35 minutes de sommeil... Il me restait à écrire cet article et je me surprends doigts qui courent sur les touches par tant d'inspiration. A la hauteur de cette journée aux merveilles...