Je projette de créer mon activité professionnelle en 2015 en tant que Guide Cyclotouriste Haute Montagne pour Etrangers.
Je relate sur ce blog mes entraînements, reconnaissances de parcours et organisation de ma structure.

dimanche 20 juillet 2014

Entrainement à flux tendu

Voici comment je qualifie mon plan d'entraînement : à flux tendu. Très simplement, il s'agit d'un entrainement pour lequel le plan se définit au fur et à mesure. Cette méthode va à l'encontre de bien des écoles où tout est si savamment planifié. Je ne dispose pas de tant d'expérience que cela sur cette méthode, et en réalité, je l'ai mise en place depuis ma reprise du vélo. Et je dois dire que je n'en suis pas trop mécontent jusqu'à présent...

Je vais entamer une discussion sur ce sujet, articulée autour de sa description, de ses avantages et de ses inconvénients.

J'ai débuté le cyclisme sur route il y dix ans environ. N'y connaissant rien, un de mes amis m'y a initié et m'a suivi en planifiant mes séances d'entrainement, avec un objectif de montée en puissance, vers un état de forme pour une période donnée. Comme à mon habitude, j'ai montré le plus grand enthousiasme à cette généreuse proposition. Très vite cependant, j'ai dû faire face à mes incompréhensions: que dois je faire de mon envie débordante? Comment gérer toutes ces fourmilles dans mes jambes ? Pourquoi dois je limiter mon plaisir ?
Je me suis pourtant plié et j'ai tenu tant que j'ai pu.... Le problème se situe que dans le cyclisme sur route, la course du week end est l'objectif de la semaine, et qu'il faut donc se gérer en se limitant dans les sorties d'entrainement. Mais pour trois heures de course, où je n'ai que pu trouver des satisfactions limitées (peu de victoires ou podiums) mais même dans le cas contraire, cela équivaut il à des heures et des heures de moments de sensations des longues séances d'entrainement ? Pas pour moi...
Je ne renie pourtant rien et je le salue même puisque cela fait parti de mon expérience, que cela constitue la base sur laquelle repose la connaissance de moi et mes nouvelles stratégies de progression.

Après le surentrainement auquel j'ai dû faire face en cette fin de mois de Juin, le plan d'entrainement après 4 semaines, construit au fil de l'eau, révèle notamment sa cohérence: 1 sortie 1h30 la première semaine, 2 sorties 5h30 la seconde,  3 sorties 8h30 la troisième, et finalement 11h30 cette quatrième semaine à la fin de laquelle j'écris cet article. Tout est adapté, sans que je l'eusse planifié puisque je me retrouve avec mes meilleurs sensations, les meilleurs jambes et la meilleure envie. Je sens enfin que je peux repartir pour des semaines d'entrainements chargés de 400-500km, de 8km de D+, et à la chasse de mes records personnels sur mes côtes/cols de référence.
Je reviens d'un test ce jour sur un entrainement de 2h, et je ne peux que me satisfaire des records tombés (référence Mont Thou par Couzon), et ce n'est qu'un début...

Revenons alors au principe même du type d'entrainement que je suis. Je dispose d'un cardio et cadence-mètres, ils n'ont pas une grande utilité. Mes repères sont mes sensations, mon souffle et mes jambes, la vitesse aussi (puisque oui, on finit par connaître nos vitesses d'ascension en rapport de pourcentages estimés). Il faut rouler pour progresser, beaucoup mais pas n'importe comment et avec patience, l'écoute de soi est la clé. Le plaisir est aussi un paramètre fondamental et au hasard d'un scooter offrant sa roue pour une sortie à rythme élevé, il faudra toujours saisir la chance et abandonner ce qui était prévu jusqu'à la seconde précédent le saut dans la roue pour la prise d'aspiration. Cette philosophie permet aussi de gérer avec souplesse la météo et de profiter de sorties optimisées, et à risques minimisés.

Depuis mi-avril et l'acquisition de mon GPS et l'utilisation de Strava, j'opère de la sorte. Ma progression est évidente même si une période de récupération prolongée a dû être observé, non pas par planification mais par constat de l'état de forme dégradé et irrécupérable par petites périodes de repos.

L'avantage principal est de profiter un maximum du plaisir cycliste en créant nombres de moments où les sensations sont là. Les kilomètres s'accumulent et les statistiques se font flatteuses. On décide aussi en fonction de son emploi du temps professionnel, au jour le jour, des créneaux ou de la possibilité ou non d'entrainement.
Par contre, il est extrêmement compliqué de prévoir un état de forme pour un jour donné, en voici donc un premier inconvénient, notamment pour ceux engagés dans des courses ou visant des objectifs particuliers. L'investissement est aussi lourd et ne laisse que de place à d'autres activités. Il en devient même dévorant les mécanismes de l'addiction se mettant en place et étant quelquefois difficiles à réfréner...

J'ai du temps devant moi pour évaluer à plus grande échelle de temps l'impact d'un tel plan d'entrainement. A ce stade, il me laisse entrevoir les meilleures possibilités de progression et de motivation sur le long terme. Prochaine semaine, objectifs (provisoires bien sûr) : mes records de référence dans les Monts d'Or !

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