Je projette de créer mon activité professionnelle en 2015 en tant que Guide Cyclotouriste Haute Montagne pour Etrangers.
Je relate sur ce blog mes entraînements, reconnaissances de parcours et organisation de ma structure.

samedi 13 septembre 2014

Objectif reconnaissance du col de la Madeleine

Le col de la Madeleine fait parti incontestablement des cols mythiques du Tour de France, je me devais de le gravir ! Le plan initial était un parcours débutant à Saint Jean de Maurienne avec un échauffement de 10km jusqu'au village de La Chambre pour ensuite se mesurer au 20km et 1493m d'ascension. Le circuit devait se poursuivre avec les ascensions successives du Glandon et de la Croix de Fer par La Chambre pour le premier et par le village d'Allemond pour le second. Un problème mécanique dans la descente du col de la Madeleine m'a amené à reconfigurer mes desseins du jour.

Première partie de journée
Départ de la gare de Part-Dieu à 7h32 pour une escale d'une heure à Chambéry en attendant la correspondance vers Saint Jean de Maurienne pour une arrivée à 10h50 : c'est ma seconde fois et j'y ai déjà pris une habitude à la terrasse ensoleillée d'un café.

Mon sacro-saint café allongé

La première heure de train s'apparente à une fin de nuit avec un état de somnolence, la pause café est un moment de relaxation, et enfin la dernière heure est préparative avec une entrée progressive dans un état de concentration anticipative à l'effort à venir.  Je dois aussi dire que sur ce dernier tronçon, je rencontre souvent des gens sympathiques avec qui faire causette du vélo, des montagnes, etc...
J'ai réalisé à l'approche de Saint Jean de Maurienne qu'un arrêt était prévu à La Chambre, était ce raisonnable d'entrer aussi vite dans le vif du sujet sans échauffement préalable sur le plat ? Avec un pourcentage faible dans les premiers kilomètres, cela pouvait s'envisager et me faire gagner du temps sur ma sortie pour gagner un peu de marge et ne pas manquer le train prévu à 18h48 car contrairement à ma précédente sortie retour de Saint Jean de Maurienne, il n'y avait plus de train retour après...

C'était alors parti ! Je fus surpris au départ par tout le charme du village de La Chambre même si j'avais déjà mon regard plutôt porté vers les cîmes en observant si un sommet se dessinait déjà de là.
J'avais anticipé, au vu des pourcentages et dans mon état de forme un peu entamé ces derniers jours, une ascension compliquée. Il n'en fut rien, j'étais en assez grande forme, frais et les pourcentages de 8 et 9% ne me faisaient pas plus peiner que cela. J'ai eu de très bonne sensation, les kilomètres s'avalaient les uns après les autres, pour une arrivée au sommet avec le sentiment d'une montée tempo. Le paysage était magnifique, la route dans un état très satisfaisant (en passant sous silence les bouses de vaches étalées et séchées au sol sur certaines portions) et les nombreux lacets très salvateurs pour faciliter la progression dans l'ascension. Et me voilà au 2000m d'altitude du col de la Madeleine :

Quelques camarades cyclistes avaient aussi entrepris l'ascension en ce samedi

Je n'ai pas traîné, le programme du jour était chargé, retour sur mes roues pour redescendre sur La Chambre. Moins dans l'effort et même si concentré sur la route, je pouvais profiter encore davantage des paysages inouïs qui s'offraient à ma contemplation.

Début de la descente vers La Chambre et vue sur les majestueuses montagnes

J'entendis un "clac" au changement d'une vitesse, le câble de commande du dérailleur venait de casser : plus possible de changer de pignon ! Ca s'annonçait mal pour les cols à venir, impossible d'emmener tant de braquet. Il fallait réparer !
Sûr qu'il me fallait abandonner le programme du jour avec le temps de trouver le réparateur et en comptant le temps de réparation. Pas de marchand de cycles à priori sur La Chambre, j'ai décidé alors de me rendre à Saint Jean de Maurienne. Il était 13h environ soit en plein dans la pause repas du midi, il fallait oublier les marchands de cycles. Il y avait à ma connaissance un Intersport et un Sport 2000 se faisant face en sortie de Saint Jean de Maurienne près de la zone industrielle, au pied du Télégraphe Galibier. Je réfléchissais, appuyant en force sur les pédales, à mes options de suite de sortie sur les 10km à couvrir :

  1. Réparation effectuée rapidement -> Télégraphe + Galibier
  2. Réparation longue -> Télégraphe X2
J'optai pour l'Intersport et j'y fus extrêment bien reçu avec une réparation express faite par le directeur adjoint du magasin. Il effectua tous les réglages et même révision du vélo. Je fus très satisfait, nul doute que je m'y arrêterai à nouveau en cas de nécessité. A recommander !!! Un grand merci à lui, je pouvais reprendre ma sortie avec un matériel neuf et en toute sécurité.

Cependant la tête de la gaine s'étant logé dans un endroit difficile d'accès, merci la loi de Murphy, il me fallait opter pour la seconde possibilité, soit deux montées successives du Télégraphe. Pas franchement une punition, j'adore ce col !

En résumé de cette première partie de journée, voici son profil :

Montée et descente du col de la Madeleine - La Chambre/Saint Jean de Maurienne

Deuxième partie de journée

La première ascension fut enlevée, j'avais du jus, des sensations. Je restais néanmoins sous le seuil pour ne pas produire trop d'acide lactique en vu de la deuxième ascension, bien m'en a pris. Au sommet, contrairement aux fois précédentes où je basculai directement sur Valloire pour enchaîner sans arrêt avec le Galibier, je pris mon temps pour quelques clichés et recharge en eau. 

J'ai rencontré un couple d'hollandais avec qui j'ai un peu discuté. Il faisait un circuit en France en Moto, ils venaient de passer par l'Alsace. La femme m'a très gentillement proposer de me prendre en photo. Malheureusement une dame s'est invitée en arrière plan de ma photo, je préfère alors présenter celle de mon vélo adoré seul :

Le cycliste fait de paille est du plus bel effet et s'intègre parfaitement dans le paysage et l'environnement naturel.

J'ai aussi bavardé avec un sexagénaire anglais qui n'en revenait pas de nous voir gravir ces montagnes à la seule force motrice de nos muscles et de notre motivation. Encore une rencontre si sympathique, dans le vélo on se retrouve au centre de l'humain. On discute avec des inconnus dans des échanges désintéressés, mus les un vers les autres par l'envie de partager une admiration, un respect, un bonheur d'être là, au milieu d'une si grandiose nature.

Coupe vent et manchettes enfilés, c'était reparti en descente !

J'avais un peu froid dans la descente, je pensais que le maillot de corps manches longues sec, le bonnet et les gants intégrales ne seraient pas du luxe à la prochaine descente.

Finalement, je finis quand même par m'user, même si je soupçonne le vent de s'être un peu levé pour ajouter de la difficulté à cette seconde ascension. J'ai grimacé un peu mais surtout constaté que je ne pouvais plus autant appuyer sur les pédales, la vitesse d'ascension s'en trouvait fortement affectée, le coeur ne décollait plus beaucoup. Je n'avais pas d'objectif de performance mais plutôt de travail du mental en m'engageant dans cette seconde ascension (+ rentabilisation du déplacement :p).

Quelques dernières photos après m'être changé au sommet du Télégraphe plus désert cette fois et je repartis vers Saint Jean de Maurienne avec un dernier arrêt prévu au pied du Télégraphe où j'avais repéré de belles pommes - j'en ai rempli mon sac, j'ai fait mes courses pour quelques jours.... J'en ai bien sûr consommé directement sur place, parfaitement fraîche et après tant d'effort, on en apprécie toute la saveur !

A très bientôt l'ami, pas impossible que je passe te revoir cette année.

Le vent s'était effectivement bien levée dans la vallée, ça souffle fort régulièrement à Saint Jean de Maurienne d'après ce qu'on m'a dit.

En résumé de cette deuxième partie de journée, voici son profil :

La nature affectionne la symétrie ! :)

Retour en train par Chambéry avec une correspondance mais seulement une dizaine de minutes d'attente. Bien fatigué, le trajet m'a paru des plus courts.

Chez moi, je me suis fait à dîner puis je me suis endormi pour me réveiller plusieurs fois et dévaliser partiellement mon frigo à chaque fois. Ca creuse plus que l'on pense de telles sorties !

Petite sortie récup' le lendemain matin et mes pensées sont déjà tournées vers mon prochain col à défier et pas des moindres : l'Iseran (2770m) !

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